Travailler l’aisance à l’oral
Or l’aisance à l’oral est une compétence majeure pour de nombreuses filières du supérieur mais aussi pour la réussite professionnelle. Savoir s’exprimer clairement, transmettre une idée, défendre un point de vue, argumenter, débattre et dialoguer sont autant de savoir-faire à maîtriser. Lors d’entretiens d’entrée ou de recrutement, c’est bien souvent cela qui fait la différence.
Mais alors comment progresser à l’oral et devenir un orateur qui fera la différence ?
Pour commencer, il n’y a pas de fatalité. Même si certains élèves sont naturellement plus à l’aise pour prendre la parole en public, les élèves les plus timides et les plus stressés peuvent aussi exceller à l’oral !
Le travail consistera à canaliser l’intervention pour les premiers et à gagner en assurance pour les seconds.
En amont: la préparation…
La réussite d’une intervention réside dans une bonne préparation. Une prise de parole efficace ne dépend pas uniquement du talent de l’orateur. Un sujet construit et maîtrisé, qui a fait l’objet d’un travail rigoureux sera perçu clairement par les auditeurs.
Faire preuve de curiosité est le meilleur moyen de maîtriser son sujet. Ainsi, il est primordial, quand on a le choix comme c’est le cas pour le Grand Oral, de choisir un sujet qui nous intéresse. Trouver un sujet qui nous passionne est le meilleur moyen de faire vivre le sujet à l’oral. De plus, un sujet qui éveille notre curiosité permettra de mener des recherches pertinentes et complètes.
Une bonne préparation permet donc d’élaborer un propos clair et captivant pour le jury mais permet également de réduire le stress. Plus l’on a cerné son sujet, plus on le connaît, plus on limite les imprévus et les erreurs. Nous sommes tous capables de parler d’un sujet que l’on connaît bien sans notes ou supports et sans paniquer : c’est ce niveau de maîtrise qui permet d’arriver serein le jour J !
La construction du plan est un des éléments qui facilitera grandement l’exposé. Un enchaînement logique, qui poursuit un but clair, permet de gagner en fluidité. En cas de trou de mémoire, cela permettra de reprendre le fil plus facilement.
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… et l’entraînement !
Une fois le contenu structuré, il est primordial de s’entraîner avec rigueur jusqu’au grand jour.
Dans un premier temps, il est nécessaire de bien mémoriser le plan de l’exposé. Si la structure globale est maîtrisée, l’oral conservera sa clarté et sa logique même en cas d’oubli. Il ne faut jamais oublier que le jury ne sait pas ce que vous aviez prévu de dire. Ainsi, tant que le déroulé garde sa cohérence, les imperfections passent inaperçues.
L’introduction et la conclusion doivent être, pour leur part, parfaitement rodées car elles constitueront la première et la dernière impression de jury sur la présentation.
Quand le plan est intégré, place à l’oral ! Une bonne préparation doit être suffisamment échelonnée dans le temps pour permettre une bonne appropriation du contenu. Plus on multiplie les essais, plus on multiplie les formulations, plus on multiplie les moments et les lieux de répétitions, plus on maîtrise son sujet.
Une fois que l’on se sent suffisamment à l’aise sur le contenu, que le déroulé ne pose plus de problème majeur, on peut passer à la préparation purement oratoire.
Travailler la prestation
Le fond est primordial, mais la forme également. Un bon texte rédigé avec des fautes et une mise en page brouillon aura du mal à être valorisée ; il en est de même pour l’épreuve orale. La question peut être bonne et le contenu de qualité mais si l’élocution, la tenue et la posture viennent parasiter le propos, la perception du jury sera altérée.
L’épreuve du Grand Oral vise à évaluer la maîtrise de sujets en lien avec les spécialités, mais également la capacité de l’élève à exprimer clairement sa pensée et à approfondir sa réflexion à l’aide de questions des jurys.
Ainsi, la prestation orale en elle-même est concrètement évaluée.
Différents axes sont à travailler :
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- le verbal: c’est ce que l’on dit !
Quand on fait un exposé, on se pose en “spécialiste”. Ainsi, la structure du texte mais aussi les mots employés sont importants. Il est primordial de maîtriser le vocabulaire de la discipline et de le rendre compréhensible pour le jury. Il faut de plus, travailler “son texte” de façon à pouvoir l’oraliser facilement. En effet, certaines tournures écrites seront difficiles à prononcer à haute voix. Il faut donc commencer par s’assurer que ce que l’on a écrit ‘passe’ correctement la barrière de l’oral.
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- le para verbal: comment on le dit !
Il est nécessaire de travailler sa diction, le ton de voix, le volume, le débit, les intonations. Une prestation inaudible et monocorde devient rapidement pénible pour les auditeurs comme pour l’orateur. Le paraverbal est ce qui rend la prise de parole vivante, et ce qui permet de mettre en scène le contenu. S’entraîner à réciter ses cours à haute voix, déclamer des virelangues, observer des vidéos d’orateur reconnus sont autant de moyens quotidiens permettant de progresser dans ce domaine.
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- Le non-verbal : ce que l’on transmet sans le dire !
A l’oral, il n’y a pas que le contenu qui compte ! Beaucoup d’éléments sont transmis uniquement par le corps : la posture, la gestuelle, le sourire, le regard, sont autant d’éléments décisifs pour transmettre un message. Et c’est loin d’être intuitif ! Soutenir le regard d’une personne qui nous évalue, maîtriser des gestes dont on n’a pas conscience d’habitude, sourire alors que l’on est stressé, se tenir debout face à des personnes assises pendant 5 minutes, tout cela est loin d’être facile ! Il faut donc dans un premier temps prendre conscience de notre posture “au naturel” afin de connaître les pistes de travail… et s’entraîner ! Encore et toujours !
Que ce soit pour l’épreuve de Grand Oral comme pour les autres oraux de lycée, il ne s’agit pas de concours d’éloquence ! Les jurys recherchent davantage l’engagement, l’implication et la prise d’initiative que la perfection. Un entrainement régulier et un travail sérieux suffisent à réussir.