Se préparer à un concours commerce ou ingénieurs post-bac
Les admissions dans les formations post-bac impliquent parfois le passage d’un concours. Bon nombre de filières souhaitent en effet s’assurer, chez les candidats, de compétences qui ne peuvent pas être mesurées uniquement au moyen des résultats académiques figurant dans le dossier scolaire. Ainsi les écoles de commerce et les écoles d’ingénieurs proposent des épreuves variées, dont certaines peuvent être inédites et donc déroutantes pour des élèves de terminale.
Ces concours présentent des taux de réussite souvent très inférieurs à celui du baccalauréat, aux environs de 30 %. S’il est donc indispensable de se préparer à ces concours, ce n’est pas tâche facile dans une année de terminale déjà rythmée par les échéances du baccalauréat et des voeux Parcoursup. Pour réussir sans encombre sa préparation aux concours commerce ou ingénieurs, nous vous proposons quelques conseils génériques… à suivre sans modération !
Décrypter les attentes
La première chose à faire pour aborder un concours est de se rendre sur son site Internet afin d’en découvrir les attentes :
La nature des épreuves
S’agit-il d’épreuves écrites et/ou orales ? Quels en sont les intitulés ? Quelles sont les méthodes de notation ? Quelles sont les consignes relatives à chaque épreuve ? Combien de temps durent-elles ? Généralement, un descriptif succinct de chaque épreuve est disponible.
Dans la mesure du possible, il ne faut pas s’en contenter mais aller éplucher les rapports de jurys qui détaillent les écueils sur lesquels butent souvent les candidats et qui proposent des copies « idéales ». Cette étape de découverte est essentielle car ce premier abord avec le concours déterminera la manière de l’appréhender et donc de le préparer.
Le coefficient des épreuves
Selon les attentes d’une formation, des coefficients différents seront appliqués aux épreuves.
Lorsque le concours est une banque (c’est-à-dire lorsqu’un même concours permet de candidater pour plusieurs établissements), les coefficients des épreuves peuvent même varier d’une école à une autre. Il est crucial de les connaître pour savoir ce sur quoi porter plus particulièrement son attention.
Le calendrier du concours
Il donnera des indications sur le temps qu’il reste avant l’échéance pour planifier le programme de travail et prioriser les objectifs. Lorsqu’il y a des épreuves orales, elles se déroulent le plus souvent après les écrits. Elles peuvent toutefois avoir lieu pendant ou même avant, pour certains concours.
Prioriser ses objectifs
Après avoir pris connaissance et compris les attentes du concours, il est temps d’organiser son travail de façon efficace en hiérarchisant ses priorités en fonction de son niveau actuel et de celui à atteindre.
Il convient ainsi de privilégier le travail sur :
- Les notions ou méthodes les moins familières
Pour les concours commerce, à l’exception de l’anglais, les disciplines évaluées sont souvent inédites pour un élève de terminale. L’épreuve dite « littéraire », comme la note de synthèse ou l’analyse documentaire, n’est jamais abordée comme telle au lycée. L’épreuve « mathématique » relève quant à elle de compétences logiques peu mobilisées jusque-là. Enfin, l’épreuve de culture générale demande aux élèves de savoir théoriser leurs connaissances générales s’ils veulent y performer. Concernant les concours ingénieurs, c’est plutôt la méthode qui peut dérouter. La majorité des épreuves évaluent en effet les connaissances par le biais du QCM, un exercice périlleux de stratégie qu’on n’aborde pas au lycée. - Les épreuves dotées des plus gros coefficients
Sans surprise, les concours ingénieurs accordent une grande importance aux mathématiques et à la physique-chimie. Mais lorsqu’on vise une école agricole ou « verte », l’accent sera plutôt mis sur la SVT. Pour les écoles de commerce, c’est souvent l’épreuve logico-mathématique qui se verra dotée du plus gros indice. Attention toutefois à l’anglais qui affiche en première lecture un petit coefficient à l’écrit mais qui représente un vrai poids lorsqu’on lui additionne celui des oraux. - les matières scolaires où l’on rencontre des difficultés
Les épreuves sont liées à des disciplines du lycée, que ce soit directement ou indirectement. Il faudra donc apporter une vigilance particulière à celles qui relèvent d’une matière où les résultats scolaires sont fragiles. Ainsi l’histoire et les sciences économiques seront mobilisées dans une épreuve de culture générale, les mathématiques dans une épreuve de logique, le français dans une épreuve de synthèse. - Les « faiblesses du profil »
Dans le cadre d’un concours, chaque candidat dispose d’un profil présentant des atouts et des points faibles. Il est utile d’en avoir conscience pour orienter prioritairement son travail sur les possibles axes d’amélioration.Ainsi, dans le cadre des concours des écoles de commerce, les élèves au profil scientifique auront tendance, statistiques à l’appui, à mieux réussir les écrits où l’épreuve logico-mathématique pèse lourd. En revanche, ils échouent plus facilement que les élèves au profil économique ou en STMG aux oraux lors desquels ils sont souvent interrogés sur l’actualité économique.À contrario, les élèves en filière économique, plus entraînés à l’exercice rédactionnel, auront probablement une plus grande facilité que les candidats scientifiques dans l’épreuve de synthèse, mais seront moins à l’aise en logique, y compris s’ils ont pris la spécialité maths.Pour les écoles d’ingénieurs, certains concours se limitent aux sciences (Geipi Polytech par exemple) mais d’autres font aussi plancher sur des épreuves de motivation, d’anglais et/ou de maîtrise de la langue française, bien plus délicates à aborder pour des candidats au profil purement scientifique.En ce sens, il faut savoir sortir de sa zone de confort et perfectionner ses compétences dans des domaines plus éloignés de son profil car, pour décrocher un concours, aucune épreuve ne doit être laissée de côté.
S’organiser
L’entraînement est LA clé de la réussite dans le cadre d’un concours !
Il permet de mieux cerner les épreuves, de comprendre les types de sujets qui peuvent potentiellement tomber, d’appréhender le niveau de difficulté du concours et de perfectionner la méthodologie attendue. Il permet aussi et surtout de se familiariser avec les épreuves et ainsi de gagner en réflexes et d’améliorer sa gestion du temps.
La toile regorge d’annales sur lesquelles s’entraîner. Attention toutefois à ne pas piocher dans des sujets trop anciens car les concours évoluent fréquemment et les épreuves peuvent sensiblement changer. Les concours proposent aussi généralement la possibilité d’acquérir des ouvrages comportant les sujets et corrigés des années précédentes, accompagnés de conseils précieux.
Un entraînement réellement efficace suppose :
- De le réaliser dans les mêmes conditions que le jour J : dans le délai imparti, sans documents, sans pause, sans téléphone, etc.
- À l’issue, de décortiquer sérieusement le corrigé pour comprendre ce qui a été réussi et ce qui nécessite d’être amélioré.
- De répartir son entraînement sur plusieurs semaines. La préparation à un concours est un marathon et non un sprint. Un entraînement sera profitable à condition qu’il s’échelonne de façon progressive dans le temps. On peut par exemple commencer par travailler sur des parties d’annales uniquement ou sur une seule épreuve puis conclure sa préparation par des sessions complètes en se réservant une journée entière sur un week-end.
Se forger un mental de gagnant
Les études le prouvent : l’optimisme est un élément fondamental de la réussite !
À n’en pas douter, il y a des moments difficiles dans la préparation. Il arrive de douter de ses capacités et de penser qu’on n’atteindra jamais le niveau attendu. Le cas échéant, il faut se rappeler que ces baisses de régime sont normales et que tous les candidats s’y confrontent un jour ou l’autre. L’erreur serait de penser qu’on n’a pas en soi les qualités pour réussir. Il est important de garder le cap en fixant toujours son objectif final !
Comme c’est en forgeant qu’on devient forgeron, la préparation permettra d’entrer dans un cercle vertueux : se préparer au concours aidera à prendre confiance en soi et cet état d’esprit favorisera la réussite. Il ne faut pas oublier également qu’une bonne disposition psychologique passe par un équilibre physique : ménager son sommeil, s’adonner à des activités physiques et s’alimenter correctement sont des conditions de succès.
Suivre ces conseils permettra de faire une préparation adaptée, qui aura de bonnes chances de mener à la réussite. Mais s’il est difficile de s’appliquer l’autodiscipline ou la motivation nécessaires pour y parvenir, il peut être judicieux de faire appel à un organisme de préparation aux concours.