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Comment comprendre les probabilités facilement ?

Article publié le 24 mars 2025 (mis à jour le 26 mars 2025) - 0 commentaires
8 minutes
Les probabilités sont omniprésentes dans notre quotidien, que ce soit pour prévoir la météo, jouer à des jeux de hasard ou évaluer les risques dans une décision. Pourtant, pour beaucoup, elles restent une notion abstraite et complexe vue en cours de mathématiques au lycée. Cet article vise à démystifier les probabilités et à vous donner des bases solides pour les comprendre facilement.
Marie Tran

Marie Tran

Rédactrice spécialisée, ancienne enseignante en histoire-géographie
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Soutien scolaire avec Acadomia niveau collège

Qu’est-ce qu’une probabilité en maths ? Définition

La probabilité est une mesure du degré de certitude d’un événement. Elle varie toujours entre 0 et 1. 0 signifie que l’événement est impossible. 1 veut dire qu’il est certain. En pourcentage, une probabilité de 0,5 équivaut à 50 %. Cela indique que l’événement a une chance sur deux de se produire.

Si votre enfant a du mal à comprendre cela, il a sûrement besoin d’un peu de soutien scolaire en mathématiques.

Les concepts de base : bien comprendre le vocabulaire des probabilités

Connaître, et surtout, comprendre le vocabulaire de base des « proba » permet de ne pas faire d’erreurs d’interprétation. Petit cours de vocabulaire illustré.

Expérience aléatoire et espace échantillon

Une expérience aléatoire est une expérience dont le résultat ne peut être prédit avec certitude à l’avance. C’est par exemple le cas lorsqu’on lance une pièce ou qu’on tire une carte d’un jeu : ce sont des expériences aléatoires.

L’ensemble de tous les résultats possibles d’une expérience aléatoire est appelé l’espace échantillon. En voici quelques exemples simples :

  • Lors d’un lancer de pièce, l’espace échantillon est {face, pile}.
  • À l’occasion du lancer d’un dé à six faces, l’espace échantillon est {1, 2, 3, 4, 5, 6}.
  • Lorsqu’on tire une carte d’un paquet de 52 cartes, l’espace échantillon est l’ensemble des cartes (et elles sont toutes différentes).

Votre enfant a du mal à comprendre les notions de base des probabilités ?

Nos professeurs de mathématiques peuvent l’y aider

Événement

Un événement est un sous-ensemble de l’espace échantillon. Par exemple, lors d’un lancer de dé :

  • L’événement « obtenir un nombre pair » correspond à {2, 4, 6}.
  • L’événement « obtenir un 5 » correspond à {5}.

Calcul de la probabilité d’un événement

La probabilité d’un événement est calculée en divisant le nombre de cas favorables (c’est-à-dire les éléments de l’événement) par le nombre total de cas possibles (les éléments de l’espace échantillon).

Par exemple, si vous tirez une carte dans un jeu de 52 cartes, la probabilité d’obtenir un as est :

P(as) = Nombre de cas favorables (as)​/Nombre total de cas possibles (cartes) = 4/52 ​= 1/13.

Cela signifie que si vous tirez une carte au hasard, vous avez environ 7,7 % de chances (soit 1 sur 13) d’obtenir un as.

Événements élémentaires, incompatibles et contraires

  • Un événement est appelé comme élémentaire si une seule issue est possible. Ainsi, lorsqu’on jette une pièce qu’on ne veut considérer que l’événement « face », l’issue elle-même rend l’événement élémentaire.
  • Deux événements sont dits incompatibles s’ils ne peuvent pas se produire en même temps. Par exemple, lors d’un lancer de dé, les événements « obtenir un 2 » et « obtenir un 3 » sont incompatibles.
  • Enfin, l’événement contraire d’un événement est constitué de tous les résultats de l’espace échantillon qui ne sont pas dans A. Par exemple, lors d’un lancer de dé, si A est « obtenir un nombre pair », alors (l’événement contraire) est « obtenir un nombre impair ». Ainsi, lors d’un lancer de dé, l’espace échantillon est {1, 2, 3, 4, 5, 6}. Si A représente « obtenir un 4 ou un 6 », alors A = {4, 6}. L’événement contraire est constitué des résultats qui ne sont pas dans A, soit = {1, 2, 3, 5}.

Indépendance et probabilités conditionnelles

Deux événements sont indépendants si la réalisation de l’un n’affecte pas la probabilité de l’autre. Par exemple, lancer une pièce et lancer un dé sont des événements indépendants.

En revanche, une probabilité conditionnelle concerne des situations où un événement dépend d’un autre. Par exemple, la probabilité qu’il pleuve demain peut changer si vous savez qu’il pleut aujourd’hui.

Exemple : Si une urne contient 3 boules rouges et 2 boules bleues, quelle est la probabilité de tirer une boule rouge sachant qu’une boule bleue a déjà été retirée ?

Solution : Après avoir retiré une boule bleue, il reste 3 boules rouges et 1 boule bleue. L’espace échantillon total est donc de 4. La probabilité de tirer une boule rouge est donc de 3/4.

Pourquoi comprendre les probabilités est important ?

Les probabilités permettent de prendre des décisions éclairées. Dans le domaine de la santé, elles servent à évaluer les risques associés à certains traitements. En finance, elles aident à analyser les investissements. Dans la vie quotidienne, comprendre les probabilités peut éviter de tomber dans des pièges courants, comme le biais du joueur, qui consiste à croire qu’un événement rare est plus probable après plusieurs occurrences consécutives.

Les proba dans l’enseignement secondaire

Dans les cours de maths, les probabilités sont abordées dès le collège. Et la difficulté va croissant avec le niveau et les attendus. Acadomia vous propose ici un petit tour d’horizon synthétique.

Les notions élémentaires au cycle 4 (5e, 4e et 3e)

  • Les connaissances attendues portent sur : le vocabulaire, les événements certains, impossibles et contraires.
  • Les compétences associées sont donc : les questions simples relatives au hasard, les calculs de cas simples (comme un gain dans un jeu), savoir exprimer les probabilités dans des formes variées (décimales, fractionnaire, pourcentage), savoir faire le lien entre fréquence et probabilité.

Pour en savoir plus sur le programme officiel du cycle 4, cliquez ici.

Consolidation et complexification des notions en 2de générale et technologique

En 2de GT, la notion de loi (ou distribution) de probabilité est formalisée. Les élèves utilisent le langage des ensembles, et précisent leurs calculs. Les professeurs insistent sur le fait qu’une loi de probabilité est une hypothèse de réflexion. Il est parfois nécessaire de bien l’expliciter. Elle peut aussi s’appuyer sur la loi des grands nombres. Cette dernière s’appuie sur un modèle de fréquences observées à partir de phénomènes réels, comme le sexe d’un enfant à la naissance. L’objectif final de ce programme est de bien savoir distinguer le modèle abstrait de la situation réelle dans le cas d’un univers fini.

En fin d’année, les élèves seront capables de :

  • Utiliser l’information chiffrée et statistique descriptive.
  • Modéliser le hasard.
  • Calculer des probabilités.
  • Déterminer et utiliser un échantillonnage (en lien avec la partie du programme portant sur « Algorithmique et programmation »)

Si pour votre lycéen les proba sont du chinois, n’attendez pas !

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Développement des modèles probabilistes en 1re générale

Les objectifs de la classe de première générale sont les suivants :

  • Introduire la notion de probabilité conditionnelle en abordant la problématique de l’inversion des conditionnements.
  • Formaliser la notion d’indépendance.
  • Aborder les notions de variable aléatoire, d’espérance, de variance et d’écart-type.

Par ailleurs, les élèves reviennent sur les notions de statistiques descriptives vues en seconde. Ils commencent à étudier des arbres pondérés à partir des arbres de dénombrements vus précédemment.

Aller plus loin avec d’autres formules et lois de probabilités en terminale générale

Les maths en terminale marquent une étape, notamment dans l’enseignement de spécialité. Les modèles probabilistes sont diversifiés et approfondis, les situations étudiées sont de plus en plus complexes, avec notamment l’intervention de probabilités conditionnelles et des variables aléatoires.

Les grandes thématiques abordées sont :

  • La succession d’épreuves indépendantes, la loi et le schéma de Bernoulli.
  • La loi somme des variables aléatoires, calcul de l’espérance et de la variance.
  • La loi des grands nombres via l’inégalité de Bienaymé-Tchebychev.

Pour en savoir plus sur les programmes officiels de mathématiques au lycée général et technologique, cliquez ici.

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Comment comprendre les probabilités facilement grâce à des outils ?

On en distingue trois grandes familles.

  • Visualisation : arbres de probabilité, graphiques peuvent rendre les notions de probabilité plus accessibles. Par exemple, un arbre de probabilité permet de représenter visuellement les différentes issues d’une expérience et leurs probabilités associées.
  • Expérimentations pratiques : manipuler des objets rend les proba très concrètes. Par exemple, il est facile de lancer une pièce de monnaie plusieurs fois et d’enregistrer les résultats. Ensuite, il suffit de les comparer avec les probabilités théoriques pour constater qu’à long terme, les résultats s’approchent des valeurs attendues.
  • Logiciels et applications : de nombreux outils numériques, comme des simulateurs ou des calculatrices en ligne, permettent de tester des scénarios et d’ainsi affiner sa compréhension des probabilités.

Les 3 erreurs courantes à éviter

  1. Confondre probabilité et certitude : une probabilité élevée n’assure pas qu’un événement se produira. Par exemple, même si la météo prévoit 90 % de chance de pluie, il peut encore faire beau.
  2. Négliger l’indépendance : beaucoup de personnes pensent que si un événement rare ne s’est pas produit depuis longtemps, il est « dû » de se produire. C’est une erreur : le tirage d’un numéro de loto, par exemple, est indépendant des tirages précédents.
  3. Ignorer les probabilités conditionnelles : les situations complexes nécessitent souvent de tenir compte de plusieurs éléments. Par exemple, la probabilité qu’une personne ait une maladie donnée peut dépendre des résultats de tests préalables.

Si votre enfant répète sans cesse ces erreurs, il a sans doute besoin d’un accompagnement spécifique. Dans les cours particuliers que nous proposons près de chez vous ou à domicile, nos professeurs de maths savent lever les blocages et expliciter les notions.

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Les réponses à vos questions

Si vous n’y trouvez pas la réponse à votre question, n’hésitez pas à nous contacter

Pour calculer une probabilité simple, il faut suivre les étapes suivantes :
– Identifier l’événement à étudier.
– Compter le nombre de résultats favorables à cet événement.
– Diviser ce nombre par le nombre total de résultats possibles dans l’espace échantillon. Par exemple, pour tirer une carte à épée dans un jeu de 52 cartes, il y a 13 cartes à épée sur 52, donc la probabilité est de 13/52 = 1/4. Soit 25 % de chances.

Le calcul d’une probabilité s’appuie sur une démarche mathématique précise. La réussite de ce calcul repose sur l’identification rigoureuse de l’espace échantillon. Prenons un cas pratique : le lancer d’un dé à six faces. Pour déterminer la probabilité d’obtenir une face supérieure paire, on repère d’abord les résultats favorables (2, 4, 6).

La règle mathématique s’applique ensuite naturellement : 3 résultats favorables divisés par 6 résultats possibles donnent une probabilité de 1/2. Cette approche fonctionne pour toute situation où les résultats sont équiprobables. Un autre exemple révélateur : dans une urne contenant 5 billes rouges et 3 vertes, la probabilité de tirer une bille verte s’établit à 3/8.

Les probabilités s’expriment souvent sous forme de fractions, de décimales ou de pourcentages. Une probabilité de 0,75 peut se lire comme 75 % ou 3/4. Plus la probabilité est proche de 1, plus l’événement est probable. À l’inverse, une probabilité proche de 0 indique un événement peu probable.

En France, les notions de probabilité apparaissent dès le collège, généralement en classe de 4e. Le programme y introduit les concepts de base, comme les expériences aléatoires et le calcul de probabilités simples, ainsi que l’introduction d’outils comme les arbres de probabilité.

Au lycée, les probabilités prennent une place plus importante, notamment dans les filières scientifiques et économiques. En classe de seconde, les élèves approfondissent leur compréhension des probabilités à travers des situations concrètes. En première et terminale, la spécialité mathématiques couvre des notions avancées comme les probabilités conditionnelles, les lois de probabilité (binomiale, uniforme), et l’utilisation des outils statistiques pour interpréter des données.

Ces connaissances sont également mobilisées dans d’autres matières comme les sciences économiques et sociales (SES), où les élèves étudient les sondages et les probabilités appliquées à la sociologie et à l’économie.

L’offre Acadomia permet à chaque élève de trouver ce dont il a besoin pour progresser en mathématiques, sur un ou plusieurs sujets. Les probabilités et les statistiques en font bien évidemment partie. Nos professeurs expérimentés peuvent revenir sur toutes les notions de façon concrète et étayées lors de cours particuliers et de stages pendant les vacances scolaires.

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Portrait de la conseillère pédagogique Acadomia Isabelle Dary
Bonjour, je suis Isabelle,
votre conseillère Acadomia.