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Les soft skills : Les clés de la réussite scolaire et personnelle

Article publié le 17 décembre 2019 (mis à jour le 01 février 2024) - 0 commentaires
10 minutes
Dans un monde qui bouge beaucoup, qui demande une grande force d’adaptation, l’éducation ne se limite plus simplement à l’acquisition de connaissances scolaires. Ces compétences connues sous le nom de soft skills ou « compétences douces », sont devenues essentielles pour s’épanouir et prendre sa place dans une société de plus en plus complexe et interconnectée. Chez Acadomia, nous sommes convaincus qu’elles doivent prendre leur place, dès maintenant, au-delà du soutien scolaire.
Laëtitia Leroy

Laëtitia Leroy

Responsable du service pédagogie Acadomia
Visage en ardoise avec écrit soft skills dessus

Définition des soft skills

Les soft skills, qu’est-ce que c’est ? Ils peuvent se définir en creux par opposition aux hard skills qui désignent toutes les compétences concrètes, démontrables ou quantifiables acquises par un individu au cours de sa formation scolaire ou professionnelle et validées par des certificats ou des diplômes.

Exemple de hard skills :

  • la maîtrise d’un domaine de connaissance,
  • d’une langue étrangère,
  • d’un logiciel,
  • d’un langage technique.

Les soft skills, elles, rassemblent toutes les compétences informelles qui relèvent du savoir-être et se traduisent dans le comportement d’un individu dans un cadre professionnel.

Exemple de soft skills :

  • L’adaptabilité,
  • La capacité à s’organiser,
  • À gérer son temps,
  • À bien communiquer,
  • À travailler en équipe,
  • etc.
  • Ce sont bien des compétences et non des traits de personnalité: ces capacités ne sont pas innées et on considère donc possible de les développer, de les cultiver et de les enseigner.

Apprendre à apprendre en stages

Avec Acadomia, c’est possible pendant les vacances !

Depuis longtemps valorisées dans le monde anglo-saxon, les soft skills deviennent peu à peu un critère déterminant pour les employeurs en France et, par conséquent, un enjeu dans la formation scolaire et professionnelle.

Elles façonnent également la manière dont les élèves interagissent avec le monde qui les entoure, influençant leur capacité à établir des relations, à prendre des décisions éclairées et à résoudre les défis quotidiens.

En ce sens, l’éducation ne consiste pas à remplir des têtes d’informations mais à former des individus capables de se repérer dans un monde changeant et mouvant.

Du temps pour changer ses mécanismes

Développer volontairement une compétence précise demande aussi d’en passer par l’expérience vécue : par exemple, si je décide d’apprendre à mieux communiquer à l’oral, je devrai pour surmonter mes blocages me confronter progressivement à différentes situations de prise de parole en public.

C’est un cheminement personnel qui suppose de prendre conscience de ses représentations et de ses comportements pour pouvoir les modifier : il s’agit en cela d’un processus long, qui demande du temps et de la persévérance et peut être facilité par un accompagnement personnalisé ou l’encadrement d’un coach.

Les soft skills de demain

Au cours des vingt dernières années, nombre d’organisations internationales, commissions, gouvernements, et institutions privées ont tenté de définir les compétences requises pour relever les défis du XXIe siècle. Cynthia Luna Scott les a recensés dans un document élaboré pour l’UNESCO.

L’une de ces listes de compétences, élaborée par une coalition de dirigeants d’entreprises et d’éducateurs, a été reprise par l’OCDE et adoptée par le système scolaire américain.

Selon cette classification, les compétences-clés à développer sont les «4 C» :

  • L’esprit critique (Critical Thinking)

Afin de savoir résoudre des problèmes complexes, examiner la validité d’une information et remettre en question les idées reçues.

  • La créativité (creativity)

Afin de pouvoir proposer des solutions nouvelles, innovantes face aux problèmes rencontrés, inventer de nouvelles façons de travailler, plus efficaces et, de façon générale, ouvrir de nouvelles pistes de réflexion.

  • La communication

Savoir communiquer, c’est–à–dire être en mesure de transmettre ses idées clairement à l’écrit comme à l’oral, de se montrer convaincant, de mener des échanges constructifs avec ses pairs.

  • La collaboration

Cette dimension concerne l’esprit d’entraide, qui permet de travailler de façon fructueuse en équipe, de s’investir dans des projets collectifs, mais aussi d’apprendre de ses pairs et de leur faire confiance.

Toutes ces compétences sont transversales, croisées, dans le sens où chacune a un impact sur l’autre et qu’il n’est donc pas possible d’établir un classement de leur importance relative. Cet impératif de polyvalence est d’autant plus exigeant qu’il ne concerne pas un ensemble de savoirs finis et implique donc de se placer dans une posture d’apprentissage permanent.

Les softs skills, un complément à l’IA ?

L’idée que la performance et la réussite d’un individu ou d’une entreprise ne repose pas seulement sur les connaissances ou l’expertise technique mais aussi sur les savoir–être comportementaux et sociaux s’est imposée à partir des années 1990. Cette émergence est étroitement liée au développement des nouvelles technologies, qui ont bouleversé l’accès à l’information, devenue moins verticale, fait surgir de nouveaux outils et méthodes de travail et transformé certains métiers en profondeur en faisant disparaître les tâches routinières.

  • Ces changements inédits ont nécessité une adaptabilité comportementale accrue

D’autres mutations du même ordre sont à venir, avec le développement de l’automatisation, de la robotisation et les progrès annoncés de l’intelligence artificielle.

Dans ce contexte, comment former à des métiers qui nexistent pas encore?

Pourquoi développer des compétences techniques qui risquent de devenir obsolètes de plus en plus rapidement? 

Les compétences sociales et comportementales échappent elles à ces incertitudes et même permettront de mieux trouver sa place dans le monde du travail de demain.

En somme, il s’agit désormais de miser, dans la formation comme dans le recrutement, sur l’ensemble des compétences impossibles à déléguer à un robot : ce qui relève de lhumain.

Soft skills et life skills

Le concept de life skills ou « compétences psychosociales » est introduit en 1993 par l’Organisation Mondiale de la Santé, qui les définit ainsi :

« Les compétences psychosociales sont la capacité d’une personne à répondre avec efficacité aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne. C’est l’aptitude d’une personne à maintenir un état de bien-être mental, en adoptant un comportement approprié et positif à l’occasion des relations entretenues avec les autres, sa propre culture et son environnement. »

L’OMS subdivise tout d’abord cette compétence globale en cinq paires de « sous compétences » :

  1. Savoir résoudre des problèmes, savoir prendre des décisions.
  2. Avoir une pensée critique, avoir une pensée créative.
  3. Savoir communiquer efficacement, être habile dans les relations interpersonnelles.
  4. Savoir conscience de soi; avoir de l’empathie
  5. Savoir réguler ses émotions, savoir gérer son stress.

En 2003, l’OMS affine cette classification en redéfinissant trois grandes catégories de compétences :

Les compétences sociales qui concernent la communication (expression, écoute) ; la résistance à la pression (affirmation de soi, négociation, gestion des conflits) ; l’empathie ; la coopération et collaboration en groupe ; le plaidoyer (persuasion, influence)

  1. Les compétences cognitives

Qui concernent la prise de décision et de résolution de problème, la pensée critique et l’autoévaluation.

  1. Les compétences émotionnelles

Qui visent la gestion de la colère et de l’anxiété, la gestion du stress, la confiance et l’estime de soi.

  1. Les lifeskills

Comme leur nom l’indique, ont un cadre d’application a priori plus large que celui les soft skills, puisqu’elles s’appliquent à la vie personnelle et non plus seulement scolaire ou professionnelle.

Une solution pour prendre confiance dans sa scolarité

Acadomia, c’est aussi le coaching scolaire

Les soft skills à l’école

Les programmes de l’Éducation nationale entrés en vigueur depuis 2016 pour l’école primaire et le collège intègrent désormais les compétences psychosociales pointées par l’OMS au travers des cinq domaines du socle commun de connaissances  :

  • Le domaine 1

Consacré aux « langages pour penser et communiquer » comprend par exemple l’exercice de l’esprit critique, l’expression personnelle et l’écoute d’autrui.

  • Le domaine 2

Lié aux « méthodes et outils pour apprendre » accorde une large place à la gestion du temps, à la coopération et collaboration en groupe, etc.

Mais si ces compétences figurent explicitement dans les programmes scolaires, leur mise en œuvre effective reste encore floue, en cause, la nouveauté, la lourdeur des programmes, le nombre d’élève par classe ou le manque de formation ou de ressources pédagogiques.

Comment développer ses soft skills?

Toutes les occasions sont bonnes pour développer ses soft skills: elles ne sont en rien des compétences théoriques car elles sont étroitement liées aux émotions et aux relations interpersonnelles.

C’est pourquoi il est indispensable de multiplier les expériences, surtout au moment où la personnalité se construit : colonie ou camp de vacances, bénévolat, garde d’enfant, stage, petits travaux et premiers jobs sont autant d’occasion d’étendre ses savoir-être… mais aussi d’en prendre conscience, car identifier ses soft skills n’est pas moins important que de les accroître.

Conclusion

En résumé, les soft skills sont un atout indispensable dans l’éducation. Au-delà de la réussite scolaire, ces compétences préparent les élèves à s’épanouir dans un monde en constante évolution. Elles renforcent la confiance en soi, favorisent des relations harmonieuses et développent des individus capables de résoudre les défis du monde réel.

Intégrer les soft skills dans les écoles n’est pas un luxe, mais une nécessité. C’est un investissement dans l’avenir des élèves, les préparant à réussir tant sur le plan professionnel que personnel.

Les soft skills sont bien plus qu’un complément à l’éducation. En cultivant ces compétences, nous créons une base solide pour et la construction d’un avenir prometteur.

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Foire aux questions

Les réponses à vos questions…

Les soft skills essentielles pour la réussite scolaire et personnelle incluent l’adaptabilité, la gestion du temps, la communication efficace, la collaboration, l’esprit critique, la créativité, la confiance en soi, l’empathie, la gestion du stress, et bien d’autres. Chacune de ces compétences contribue à former des individus épanouis dans un monde en constante évolution.

Vous pouvez développer vos soft skills de plusieurs façons en vous engageant dans du bénévolat, en faisant des stages, des activités de groupe ou en vous exposant à des situations qui vous obligent à utiliser ces compétences. Le coaching et l’accompagnement personnalisé peuvent également vous aider à améliorer vos soft skills.

Les soft skills sont tout aussi importantes, voire plus, que les compétences techniques. Les compétences techniques peuvent être apprises, mais ce sont les soft skills qui vous permettent de les mettre en pratique de manière efficace, de collaborer avec d’autres et de vous adapter à un environnement spécifique.

Les écoles intègrent les soft skills dans leur enseignement en les incluant dans les programmes scolaires, en encourageant la collaboration, en enseignant la pensée critique et en offrant des opportunités d’apprentissage pratique.

Cependant, il reste des défis à relever, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre effective de ces compétences dans le système éducatif.

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Portrait de la conseillère pédagogique Acadomia Isabelle Dary
Bonjour, je suis Isabelle,
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